Réflexologie, une action antidouleur et anti-inflammatoire
05 juin 2025

La réaction inflammatoire est normalement bénéfique pour la santé car elle fait partie de nos systèmes de défense. Une inflammation est le signe que votre corps a déclenché son système de défense.
Elle peut être due à de nombreux facteurs : infections virales, bactériennes ou mycosiques, blessures diverses, intervention chirurgicale, présence d’un corps étranger, piqûre ou morsure, dysfonctionnement d’un organe, allergie, cancer, maladies auto-immunes…
Vous reconnaissez facilement les signes d’une inflammation : rougeur, gonflement, œdème, chaleur et douleur.
Elle peut être localisée et ponctuelle ou devenir chronique. Elle peut alors être difficilement supportable au quotidien. Il est important de consulter si les symptômes persistent ou en cas de doute.
Comment le cerveau adapte notre comportement face à une infection ou une blessure ?
Lors d’une infection ou blessure, le système immunitaire est mobilisé pour réparer les tissus lésés. Cette activation se fait notamment grâce à la libération de médiateurs pro-inflammatoires pour informer le cerveau de l’état immunitaire de l’organisme et coordonner la réponse immunitaire. En réponse à ce signal, le cerveau induit une réaction complexe qui vise à réaffecter l’énergie aux différents systèmes. Cet état est associé à des changements comportementaux comme l’évitement social, la léthargie, à des ajustements métaboliques tel que la fièvre ou la perte d’appétit, ainsi qu’à la libération d’hormones comme la cortisone, de manière à accroître la résistance à l’infection mais aussi à réguler les réponses immunitaires.
Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Inserm dévoile l’existence d’un circuit d’écoute et de régulation de la réponse anti-inflammatoire opérée par différentes zones du cerveau. Ce circuit permet ainsi de repérer l’inflammation dans le sang, d’organiser la réponse immunitaire et de la réguler. Ce circuit incarne une connexion bidirectionnelle entre le cerveau et le système immunitaire. Ces résultats ont été publiés le 5 juin 2023 dans la revue Neuron.
Quels sont les différents types de réaction inflammatoire ?
Le temps mais aussi les soucis du quotidien, une mauvaise posture ou des traumatismes répétés fragilisent les membres en créant des tensions et des douleurs diverses d’ordre articulaire et musculo-squelettique.
Il est facile de reconnaître les différents types de réaction inflammatoire grâce à leur suffixe généralement en -ite : rhinopharyngite (nez-gorge), otite (oreille), tendinites et arthrite (articulations), etc…
Les différents types de rhumatismes
«Rhumatisme» est un terme non spécifique pour désigner un groupe de troubles caractérisés par une inflammation ou une douleur dans les structures du tissu conjonctif du corps. Ces structures comprennent les os, le cartilage et la graisse. L’étude et le traitement de ce genre de troubles sont appelés «rhumatologie».
Il existe différents types de rhumatismes dont voici quelques exemples les plus connus :
- L’arthrite : il s’agit d’une inflammation articulaire, l’articulation gonfle et se déforme, elle devient raide et douloureuse. La goutte et la polyarthrite rhumatoïde sont parmi les rhumatismes inflammatoires les plus fréquents.
- L’arthrose : avec l’âge ou à cause de microtraumatismes répétés, comme c’est souvent le cas chez les sportifs, le cartilage entourant les surfaces articulaires peut s’abîmer. Les mouvements deviennent plus difficiles et douloureux car l’os n’est plus protégé lors des frottements. L’arthrose des mains est l’une des arthroses les plus fréquentes et l’une des plus douloureuses.
Le stress représente un facteur non négligeable dans l’apparition ou l’amplification des rhumatismes.
Les douleurs musculo-articulaires
Les douleurs musculo-articulaires touchent de nombreuses personnes. Torticolis, lumbago, lombalgie, douleurs aux cervicales, aux épaules ou aux genoux…
Leurs causes sont multiples : mauvaise posture au travail ou pendant le sommeil, gestes répétitifs, stress chronique, sédentarité, surpoids, usure due à l’âge…
On sait aussi qu’un point faible à un endroit provoque des tensions à d’autres endroits du corps (une douleur en bas du dos peut se répercuter aux genoux ; une posture incorrecte va entraîner des tensions dans la colonne ; une douleur au niveau du cou, des tensions dans les épaules…).
La réflexologie : son action anti-inflammatoire et antidouleur
La réflexologie s’avère efficace pour soulager les douleurs musculo-articulaires et musculo-squelettiques. Tout d’abord, en traitant directement les zones réflexes correspondant aux zones douloureuses du corps. Mais aussi en stimulant des zones dites «indirectes», et notamment celles du système hormonal, des intestins, des reins ou des poumons.
La réflexologie aide à réduire l’inflammation et à atténuer la douleur notamment en cas d’atteinte chronique. La réflexologie peut être une solution naturelle et efficace. En ciblant les points réflexes correspondant aux zones douloureuses du corps. Pour soulager les douleurs, la réflexologie constitue également une solution en complément de la médecine conventionnelle. Les séances de réflexologie sont une excellente alternative aux traitements pharmacologiques. La réflexologie s’avère très efficace en prévention de l’arrivée des rhumatismes.
Pourquoi la réflexologie aide à réduire l'inflammation et à atténuer la douleur
De manière générale, les massages peuvent soulager la douleur, diminuer l’œdème et aider à relâcher la tension des zones tendues (contractées). Des études montrent que la réflexologie peut aider à réduire la douleur et l’inflammation.
Une étude scientifique menée par des chercheurs britanniques a montré que la réflexologie peut être aussi efficace que les analgésiques, les personnes ressentant environ 40 % moins de douleur et étant capables de la tolérer 45 % plus longtemps lorsqu’elles utilisent la réflexologie comme analgésique.
La réflexologie a une action apaisante sur le système nerveux. La régulation du système nerveux procure un apaisement global de l’organisme et un relâchement des tensions liées au stress. Cet état de relâchement induit une relaxation du système musculo-squelettique. La réflexologie est excellente pour relancer la circulation sanguine et lymphatique. Son action drainante vient stimuler le réseau artério-veineux. La réflexologie agit également sur le système endocrinien. Certaines hormones permettent de réduire l’inflammation et donc la sensation de douleur.
Comment la réflexologie plantaire soulage-t-elle la douleur et les états inflammatoires ?
Deux éléments sont à prendre en compte dans la gestion de la douleur :
- Réduire l’état inflammatoire
- « Couper » le message de douleur envoyé au cerveau.
Quand la douleur devient chronique, les messages envoyés au cerveau par le point douloureux sont souvent erronés. La réflexologie permet de « couper » l’envoi de ces messages.
Notre corps est une belle mécanique qui peut produire des antidouleurs et des anti-inflammatoires comme le cortisol et les endorphines.
En venant stimuler les points réflexes des zones qui produisent ces substances, la réflexologie peut booster leur production, naturellement. En ciblant les points réflexes correspondant aux zones douloureuses de votre corps, la réflexologie aide à réduire l’inflammation et à atténuer la douleur. La réflexologie peut vous apporter un soulagement durable.
Le corps peut produire des anti-inflammatoires (cortisol et endorphines). Il suffit de lui en donner l’ordre en travaillant les points réflexes. Les endorphines sont des hormones et des neurotransmetteurs essentiels au bon fonctionnement du corps. Elles sont sécrétées par l’hypophyse et l’hypothalamus, deux glandes situées au niveau du cerveau. Le cortisol est une hormone produite par les glandes surrénales et est indispensable à la régulation du métabolisme, à la réponse au stress et au système immunitaire.
La/le réflexologue va orienter sa séance sur 3 axes :
- Stimuler la production des anti-inflammatoires produits naturellement par le corps (cortisol et endorphines)
- Réduire l’état inflammatoire
- Réguler le message de douleur envoyé au cerveau (car celui-ci peut être inexact).
La réflexologie ne va évidemment pas vous guérir mais elle peut permettre au corps de revenir vers un équilibre, une homéostasie. Le bon fonctionnement de notre appareil locomoteur (os, muscles, articulations) est notamment lié à la présence d’hormones qui vont permettre la contraction musculaire ou contribuer à la solidité des os, à l’absorption des vitamines, du calcium, du phosphore et du magnésium.
La réflexologie agit sur l’inconfort, l’inflammation, les tensions, donc sur la douleur. En relâchant muscles et ligaments, elle procure davantage de souplesse au corps et une meilleure mobilité à tout âge. Les douleurs ressenties aux articulations sont lassantes. Une personne bien reposée souffre moins d’épuisement.
Relaxation et respiration : des pratiques naturelles qui agissent sur l’inflammation la douleur
Votre mode de vie a un grand rôle à jouer dans le déclenchement de l’inflammation chronique. Ce qui est rassurant ! Vous pouvez facilement contribuer à freiner ou empêcher ce phénomène en jouant sur différents leviers au quotidien.
- La respiration
- Le relâchement musculaire.
Ces pratiques sont reconnues pour faciliter l’évacuation du stress.
Prenez du temps pour vous. Accordez-vous un réel moment de détente au moins une fois par semaine.
Repenser son régime alimentaire et adopter une alimentation anti-inflammatoire
L’alimentation est déterminante. En effet, certains aliments sont considérés comme « pro-inflammatoires » : ils amplifient l’inflammation. Les responsables sont notamment la viande rouge/charcuterie, les boissons sucrées et les glucides raffinés. Parmi les glucides raffinés on retrouve le pain blanc, les céréales du petit-déjeuner ou encore les biscuits industriels. Les graisses saturées sont également considérées comme « pro-inflammatoires ». La notion d’équilibre est essentielle dans l’alimentation ! Rien ne sert de vous priver, il faut surtout apprendre à adapter la fréquence de consommation et les quantités.
Les probiotiques, les oméga-3 ou la vitamine D3 contenus dans les aliments sont eux aussi bénéfiques dans la prise en charge de l’inflammation :
- Les probiotiques : le microbiote ayant un rôle primordial dans le contrôle de l’inflammation, il est important d’en prendre soin. Pour cela, il convient de consommer des probiotiques, micro-organismes bénéfiques pour la flore intestinale. Ils se trouvent dans les produits laitiers et les aliments fermentés tels que les choux ou le céleri.
- Les oméga 3 : ces acides gras insaturés sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ils sont bénéfiques dans la prévention de l’inflammation. Ils sont présents dans les huiles végétales comme l’huile de colza, dans les poissons gras comme le saumon ou encore dans les graines de lin et les noix.
- La vitamine D3 : principale vitamine impliquée dans la régulation de l’inflammation. Elle est présente dans le foie de morue et les poissons gras.
Il existe d’autres solutions pour réduire l'inflammation dans le corps
- Pratiquer une activité sportive aide à tonifier et à renforcer les muscles, les tendons et ligaments : yoga, aquagym, natation, marche, gym douce… L’activité physique a un effet anti-inflammatoire. 30 minutes d’activité physique par jour, six jours par semaine peuvent suffire. Il a été démontré que les personnes les plus actives ont les niveaux les plus faibles de marqueurs de l’inflammation dans le sang.
- Boire de l’eau car une bonne hydratation peut aider à contrôler l’inflammation et contribue à l’élimination des toxines du corps.
- Dormir suffisamment (7 à 8h par nuit) car le sommeil contribue à soutenir le système immunitaire. Une étude de l’école de médecine de l’Université Emory à Atlanta a démontré que la privation de sommeil quotidienne (6h ou moins par nuit) conduit à une augmentation des hormones inflammatoires.
- Consommer des herbes et des épices anti-inflammatoires. Le Curcuma et/ou le Gingembre sont connus pour leurs vertus anti-inflammatoires. Le Curcuma est une des plantes anti-inflammatoires les plus puissantes. Par précaution, le Curcuma est déconseillé par supplémentation (complément alimentaire) aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 18 ans selon l’Agence européenne des médicaments (EMA). Cependant, il n’est pas contre-indiqué lorsqu’il est utilisé raisonnablement en tant qu’épice dans les plats. Par mesure de précaution, la consommation de gingembre est également déconseillée chez les enfants de moins de 6 ans, les femmes allaitantes et les femmes enceintes. A noter : il existe actuellement un débat concernant les bénéfices du gingembre pour les femmes enceintes.
- Utiliser des huiles essentielles. En cas d’inflammations musculaires, articulaires ou encore cutanées, de nombreuses huiles essentielles possèdent des propriétés anti-inflammatoires comme la Camomille, la Gaulthérie couchée, l’Eucalyptus citronné, la Lavande, la Marjolaine douce ou encore le Basilic ; et elles peuvent apporter un soulagement.
S’accompagner avec les plantes, les épices et les huiles essentielles nécessite les conseils d’un professionnel.
En bref
Pour soulager les états inflammatoires et la douleur, il existe différentes solutions naturelles. L’idéal est la prévention : il vaut mieux prévenir que guérir.
La réflexologie, la relaxation peuvent être un soutien, un accompagnement pour vous permettre de retrouver un équilibre durable. Mais sans vous, rien n’est possible. Vous êtes le moteur de votre bonne santé et de votre bien-être. Il vous appartient de vous prendre en charge tant sur le plan de l’alimentation que de l’hygiène de vie, au quotidien. Cette implication demande de la patience, de la persévérance, de la résilience.
Mais au bout du compte, vous sortirez plus fort physiquement, mentalement de cette expérience. Vous serez fier du chemin parcouru, des résultats obtenus ; mais surtout vous aurez appris de vous et alors vous pourrez voir en vous.
Soyez courageux et faites-vous confiance. Mais n’oubliez jamais, les conseils ci-dessus ne remplacent pas ceux de votre médecin ou de votre pharmacien.
Valérie