La réflexologie et moi : les racines de la réflexologie
16 juillet 2024
Avant de m’engager dans cette nouvelle étape de ma vie et de partager avec vous aujourd’hui toute mon expérience avec la réflexologie, j’ai éprouvé le besoin de connaître et de comprendre les racines de la réflexologie. Mon choix de devenir réflexologue n’est pas un hasard. C’est une décision mûrement réfléchie.
Comprendre les origines de la réflexologie
Lorsque j’ai vécu ma première expérience de réflexologie, je ne savais pas grand-chose de cette technique sauf qu’elle permettait de se relaxer, que cette relaxation pouvait durer quelques jours et que parfois il était possible de trouver une solution intérieure. Au bout de 3 séances, j’ai bien compris, effectivement, qu’il se passait quelque chose de différent… Mon ressenti était plus intense, plus profond dans la détente…oui…mais pas que… Il se passait quelque chose au fond de moi… du remue-ménage… Et du remue-ménage, il y en a eu au fil du temps. Mais quel résultat salutaire !!
Alors, comme je suis quand même d’un caractère curieux et que j’aime bien comprendre, je me suis renseignée. Bien sûr, Monique, ma réflexologue, m’avait bien expliqué lors de mon premier rendez-vous le principe de la réflexologie : « La réflexologie part du principe que l’ensemble du corps humain est inscrit sur le pied, les mains, le visage. C’est une technique qui consiste à exercer, sur ces parties du corps, selon la méthode choisie, des pressions expertes sur des zones et des points réflexes. Cette digipression procure une profonde relaxation, ce qui permet de retrouver, naturellement, un équilibre physique et mental. »
Très bien… Mais quelles sont les fondations de ce principe ?
Je ne suis pas scientifique mais je ne crois pas non plus tout ce que l’on me sert… Je n’ai pas pour habitude de prendre pour paroles d’évangiles ce que l’on veut bien me dire.
Alors… J’ai cherché… Et j’ai trouvé…
Les racines de la réflexologie
La réflexologie occidentale telle que nous la connaissons et que nous la pratiquons aujourd’hui trouve ses racines dans des méthodes ancestrales intercontinentales. Je m’explique.
En Chine, elle se pratique depuis 4000 ans, dans le cadre de la pratique de l’acupuncture. En chinois, l’idéogramme « pied » signifie littéralement
« partie du corps qui sauvegarde la santé ». Il s’agit d’une réflexologie principalement plantaire, selon les principes de l’énergétique chinoise, le yin et le yang. Elle est encore très largement pratiquée de nos jours.
En Inde, on peut voir sur les représentations des pieds de Bouddha (fondateur du bouddhisme 560 ans avant J.C.) et de Vishnu des cases richement garnies de symboles ou de dessins.
Le massage plantaire en Inde fait partie du panel des massages ayurvédiques et se pratique aussi avec les bols Kansu (bol constitué d’un alliage de 5 métaux dont principalement le cuivre, le zinc et le bronze).
Dans l’Égypte antique, on gravait sur les tombeaux les connaissances et les activités des défunts. Sur le sarcophage d’Ankhmahor, 2200 avant J.-C., étaient représentées des scènes de soins dentaires, d’accouchement, de pharmacologie et… de massages des mains ou des pieds.
Dans les tribus d’Indiens d’Amérique du Nord, le pied est considéré comme une voie vers la spiritualité et le bien-être général. Le pied nu foulant le sol permet le lien de l’être humain avec la Terre-Mère. Ce sont les Indiens des tribus Cherokee qui pratiquent la réflexologie plantaire.
Jenny Wallace, Indienne de la Blue Ridge Mountain, témoigne dans l’ouvrage de Christine Issel « Reflexology : Art, Science and History » de cet héritage : « Nos pieds marchent sur la terre et grâce à cela, notre esprit est relié à l’univers. » La plupart des tribus d’Indiens d’Amérique du Nord soignent par un travail de pression sur les pieds.
La réflexologie en Europe
En Europe, on trouve trace de recherches sur les zones réflexes, dès le XVI° siècle. En Suisse (1582) les Docteurs Adamus et Atatis publient un livre sur la thérapie localisée. Puis en 1834, en Suède, le Docteur Pehr Henrik. En 1838, ce sont des neurologues qui font le lien entre la sensibilité de certains endroits précis de la peau et le dysfonctionnement d’un organe et établissent une cartographie.
Au début du XX° siècle, en 1916, aux Etats-Unis, le Docteur Fitzerald dessine les zones longitudinales et crée la « thérapie » des zones. Il constate qu’une stimulation de la peau à un endroit du corps engendre une réaction des organes situés dans la zone correspondante. Il découvre l’effet anesthésiant obtenu dans des parties du corps en exerçant une pression sur certaines parties des pieds et des mains.
Le Docteur Shelby Riley travaille étroitement avec le Docteur Fitzgerald et repousse les limites de la théorie des zones en y ajoutant des zones horizontales. Tout comme le Docteur Fitzgerald, il applique une pression constante sur les points de contact. Il publie plusieurs ouvrages entre 1919 et 1942 et développe la technique en utilisant le crochet.
Dans les années trente, la kinésithérapeute américaine Eunice Ingham participe aux recherches du Docteur Riley et reprend la théorie et l’affine en concentrant ses recherches sur les pieds. Eunice Ingham expérimente de façon détaillée la stimulation des points sensibles du pied en relation avec l’anatomie de l’organisme en travaillant sur des milliers de cas au sein de l’hôpital de Saint- Peterburg à Tampa en Floride. La kinésithérapeute met au point la cartographie que nous connaissons actuellement. Elle contribue largement à la démocratisation de la réflexologie. En 1938, elle écrit « Ce que les pieds peuvent raconter ». Dans cet écrit, elle relate des cas et une cartographie des réflexes sur le pied.
Au début des années soixante, la réflexologie prend de l’ampleur grâce à plusieurs étudiants d’Eunice Ingham. En 1968, création de la première école de réflexologie aux États-Unis.
En France, des personnes comme Mireille Meunier (réflexologue reconnue et réputée en France comme à l’étranger, auteure de plusieurs ouvrages) contribuent à la popularisation de cette technique.
Pour conclure avec les racines de la réflexologie
Toutes ses recherches, m’ont amenée à la conclusion suivante : il est évident que la réflexologie n’est pas issue de méthodes ou de pratiques inventées pour faire du business.
Ces différentes civilisations vieilles de plusieurs milliers d’années, vivant éloignées les unes des autres de plusieurs milliers de kilomètres, et sans aucun moyen de communication, ne pouvaient pas en être arrivées aux mêmes conclusions sans qu’il y ait une part de vérité.
C’est la conquête de ces nouveaux mondes par les Européens qui va révéler l’existence de ces méthodes. Ainsi, quelques scientifiques ont pris la peine d’étudier ces techniques ancestrales, de les regrouper et de les comprendre.
Au fil du temps, les progrès de la science, l’expertise médicale de ceux qui se sont investis dans ces recherches ont permis de donner naissance à la réflexologie telle que nous la connaissons et pratiquons aujourd’hui.
Mais, vous l’aurez compris, il n’existe pas une seule manière de pratiquer la réflexologie. L’étude des différentes méthodes ancestrales ont permis de structurer et de donner naissance à une méthodologie de base que chacun complète avec ses connaissances, ses savoir-faire et savoir-être. Ainsi, chacun d’entre vous peut trouver sa réponse.
Pour moi, lors d’une séance, il n’y a pas un donneur et un receveur. Il y a un partage, une symbiose entre ce qu’apporte le praticien/la praticienne par sa technique et la personne qui reçoit. Elle aussi a son rôle à jouer durant la séance pour accompagner et aider par la respiration par exemple, son implication durant le soin.
Rappelez-vous… « Les choses partagées font du bien à tout le monde ».
Lors d’une séance, je donne mais je reçois aussi beaucoup en retour. C’est pour cela que j’ai choisi la réflexologie. Elle me correspond, elle me définit. Et c’est donc naturellement que je peux partager avec vous ses bienfaits.
Valérie